Not easy thing to talk about what you do, and why and how you do it. When you produce pictures, you may well prefer to leave to others the care of talking about it, if they want to, and to light you on yourself.
       I observe the constructions of men, their houses, their communication channels, their multiple traces. I observe people here and there, I follow them, wait for them and take them in pictures. They happen to notice and observe me in turn.
       Photographing what I see, not what my camera sees, I make few pictures but enough to see clearly, to try to complete the unlimited puzzle of what we are.
       A proverb attributed to the Arabs tells us that we must wash our eyes between two looks. Photography seemed to me the best way to do that and become a fair witness of life.

Il n’est jamais simple de parler de ce que l’on fait, et pourquoi, et comment on le fait. Celui qui produit des images préfère laisser à d’autres le soin d’en parler, s’ils en ont envie, et de l’éclairer sur lui-même.
     J’observe les constructions des hommes, leurs maisons, leurs voies de communication, leurs traces multiples. J’observe les gens d’ici et de là, je les suis, je les précède et je les prends en photo. Il arrive qu’ils s’en rendent compte et m’observent à leur tour. 

     Je photographie ce que je vois clairement, non ce que mon appareil voit à mon insu. Si bien que je fais assez peu de photos, mais suffisamment pour y voir clair, pour tenter de compléter le puzzle infini de ce que nous sommes.

     Un proverbe attribué aux Arabes nous dit qu’il faut se laver les yeux entre deux regards. La photographie m’est apparue comme le meilleur moyen pour ça, et devenir un témoin lucide de la vie. 

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